Oceana et le Conseil de l’ordre des Biologistes Basques proposent la création d’un corridor ecológique de San Sebastien à Biarritz
La zone marine de Jaizkibel-Ulia constitue un élément clé du corridor basque qui s’étendrait sur plus de 35 kilomètres
Press Release Date: April 15, 2010
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La zone marine des falaises de Jaizkibel-Ulia, l’embouchure de la Bidassoa, les baies de Txingudi et Hondarribia, la côte rocheuse face à Hendaye et Socoa, et les falaises entre Saint Jean de Luz et Biarritz pourraient constituer un corridor écologique basque. Ce projet pourrait voir le jour si la proposition du rapport scientifique présenté aujourd’hui par Oceana, l’Organisation internationale de conservation marine et le Conseil de l’ordre des biologistes du Pays Basque (la COBE), en collaboration avec l’Association basque des amis des dauphins et des baleines (la EIBE) est acceptée.
En y ajoutant les quelques 13 000 hectares de Jaizkibel-Ulia, l’aire marine à protéger représenterait 27 305 hectares marins. Ce créerait alors l’un des plus variés et des plus importants corridors écologiques de l’Atlantique européen, avec une cinquantaine d’espèces protégées et une douzaine de communautés et d’habitats d’intérêt international repartis sur 35 km. Ceci constituerait un apport considérable quant à la désignation de sites du réseau Natura 2000 dans le milieu marin basque.
« La mer Cantabrique est l’une des zones européennes qui compte le moins d’espaces protégés ; il est donc nécessaire d’appuyer cette initiative pour ainsi répondre aux engagements pris dans le cadre des accords et législations européens et internationaux » a déclaré Ricardo Aguilar, directeur de recherche d’Oceana en Europe.
Associée aux avancées obtenues lors des travaux menés à bord du catamaran de recherche Oceana Ranger, l’initiative internationale présentée aujourd’hui rassemble les informations disponibles sur cet espace marin, comptabilisant près de mille espèces différentes dont certaines protégées telles que le marsouin, le grand dauphin, l’anguille, la lamproie marine, le mérou, l’éponge commune, le homard, etc.
De plus, plus d’une centaine de communautés et d’habitats distincts sont mentionnés parmi lesquels se trouve diverses espèces protégées par la Directive Habitats de l’UE et par la convention d’Oslo-Paris (OSPAR) pour l’Atlantique du Nord-Est : des récifs de vers polychètes, des fonds géologiques de boulders et de marmites, des grottes marines submergées, des communautés d’algues photophiles et sciaphiles, des étendues de moules, des éponges calices et des éponges arborescentes circalittorales, des communautés de coraux et de gorgones, etc.
« Le réseau Natura 2000 n’est pas représenté dans le sud du Pays Basque. Aucun site de protection d’habitats, comme les récifs ou les grottes sous-marines ou les espèces telles que le grand dauphin ou la lamproie marine, n’a été défini. Une aire marine protégée dans la région de Jaizkibel-Ulia comblerait ces lacunes » indique Jon Ander Etxeberria, doyen du conseil de l’ordre des biologistes du Pays Basque (la COBE).
Le gouvernement français a déjà proposé la création de différents sites d’intérêt communautaire et de zones protégées sur son littoral, entre Hendaye et Biarritz mais le gouvernement espagnol n’a toujours pas listé ceux de sa région. L’aire marine de Jaizkibel-Ulia serait fondamentale car elle multiplierait par trois la valeur écologique de ce corridor écologique le long de la zone marine basque.